J’ai pour la première fois entendu parler du livre La magie du rangement, sur le blog de Marie (Une chic fille) en mai 2015.
Peut-être est-ce parce que j’aime assez tout ce dont traite Marie dans ses posts, sa façon d’être décontractée, décomplexée mais toujours pleine de questionnements sur son propre rapport à elle et au monde. Ou peut-être est-ce parce que j’ai toujours aimé « ranger ». Mais le principe même d’écrire sur le rangement et son éventuelle « magie » m’a interpellé.
Pas au point d’aller acheter le livre. Et en relisant le post de Marie aujourd’hui, je comprends surtout pourquoi : « Je commande le bouquin, il arrive chez moi et je commence à le lire, et je trouve ça chiant, mais chiant. Tellement chiant que je me demande ce que j'ai foutu pour en arriver là? ».
Ah oui.
Au pays de
Marie Kondo, qui, grâce à « sa méthode mondialement reconnue […] a intégré en 2015 le top 100 des personnalités les plus influentes de l’année selon le Time ».
« En pliant vos T-shirts, en sélectionnant vos livres, en vous débarrassant enfin du superflu qui vous encombre depuis des années, c’est un peu de vous que vous (re) découvrirez ».
La résonance personnelle
Pourtant, j’ai gardé en mémoire l’existence de ce livre.
Depuis quelques mois, j’ai adopté une autre approche de mes « possessions ». Tout à coup, j’ai eu envie de me séparer de ce qui ne m’est pas essentiel. Vous savez, les choses que que l’on garde (surtout les vêtements) parce que « au cas où ». Cela fait donc quelques mois (depuis septembre 2015, très concrètement) que je réfléchis à rendre mon environnement plus simple et plus sain.
Et il y a quelques semaines, j’ai vu La magie du rangement dans un rayonnage. Je l’ai pris. J’ai lu la quatrième de couverture. J’ai lu que lire ce livre pourrait changer hypothétiquement ma vie. Je l’ai acheté. Je crois que, dans ma vie, c’était tout simplement un « bon moment » pour l’acheter, ce livre.
Je ne pense pas pouvoir me caractériser comme étant « suiveuse de gourou ». Je n’aime pas les injonctions et encore moins les vérités auto-proclamées. Pour autant, l’idée d’arriver à un cheminement global sur sa vie grâce à l’apprentissage du rangement m’a plu et me plait.
Le (gros) doute
Wow, on ne pourrait pas traduire ce livre de façon plus américaine qu’il ne l’est déjà ! En tout cas, c’est l’idée exacte de ma perception des livres de « coaching » américains (pourtant, Marie Kondo n’est PAS américaine).
Pour lire ce livre (ou pour continuer à lire ce livre), il faut nécessairement se départir de toutes les expressions surfaites qui le peuplent. Citations non exhaustives : « cela peut vous paraître trop difficile, mais je vous l’assure en toute sincérité : c’est simple » / « Je vais vous révéler un secret » / « soyez prêt à vous amuser ».
Certes, à la 50, l’efficacité de la méthode n’est pas prouvée, en revanche, une chose est sûre : l’auteur y croit !
Moi… moins.
L’amusement
Et malgré ça… C’est quand on entre dans le vif du sujet (vers le chapitre 3, il était temps) que les choses deviennent intéressantes. Je ne parle pas spécifiquement du « fond » et des méthodes qu’elle aborde. On « achète » ou on « n’achète pas ».
En revanche, c’est à ce moment-là que l’on comprend que Marie Kondo a un petit grain. Et ça, j’aime bien ! C’est là qu’elle commence à nous inciter à avoir du respect pour nos chaussettes et à considérer les vêtements comme des humains « qui se détendent mieux en compagnie de leurs congénères ».
Du coup, j’« achète » un peu plus.
Et je reste curieuse de lire la suite.
Le tip : distanciez-vous de la forme. Gardez en mémoire que certains éléments donnés ne sont pas (du tout) adaptables en France : ne jetez pas vos bulletins de salaire !
L’itinéraire : Marie Kondo, La magie du rangement, Editions First, 2015, 270p.