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Noir de lune, Estelle Tolliac



Au pays de : « Viperyne est novice à l’Abbaye du Pré et n’a connu que le calme religieux dans lequel elle a grandi. Quand on lui demande d’escorter en secret celle que l’on nomme l’O’haï, future reine de Corélie, elle y voit l’occasion de découvrir le monde. Accompagnée de Drachniel de Varn, qui est missionné par son roi, elle va s’élancer à l’aventure sur des routes semées d’embûches. […] »



Le genre YA (young adult) n’est-il que pour les « jeunes adultes » ?


Avant de lire Noir de lune, et de me replonger dans une littérature pour laquelle je ne suis plus la cible depuis de nombreuses années, j’aurais eu tendance à répondre oui.


Oui, le young adult correspond à une cible et cible une génération : celle des adolescents qui ne sont plus des enfants, à qui l’on parle comme à des adultes en devenir. Qui ont une voix, des préoccupations propres, et dont les engagements doivent être exaltés et sollicités d’une manière spécifique. S’ils sont jeunes adultes, ils sont aussi jeunes qu’adultes et peuvent donc avoir un mode d’expression et des envies d’identification qui diffèrent, par exemple, de la trentenaire que je suis.


Ma lecture de Noir de Lune ne m’a pas entièrement fait changer d’avis : la description de certains traits de caractère des personnages, de leur manière d’être à leur façon de se comporter, ne m’a pas toujours touchée ; sans doute est-ce la construction de personnages classiques, et donc nécessairement stéréotypés, qui a pu parfois un peu me distraire.



Quel avenir pour la jeunesse ?


Noir de lune est un roman de fantasy. Monde imaginaire, pouvoirs surnaturels, destinée, aventures, suspense et retournements de situation en sont les fils directeurs ; des « jeunes premiers » et des « jeunes premières », les personnages centraux.


« Quel avenir pour la jeunesse ? », voici le thème du Prix 20 minutes du roman 2020 que Noir de lune a remporté, manifestement haut la main. Je n’ai aucun doute sur les raisons de cette admirable consécration, mais j’ai un regret : que le texte d’Estelle Tolliac sorte en 2 tomes. J’aurais aimé découvrir l’intrigue dans son intégralité pour mesurer, en une seule lecture, à quel point la jeunesse que l’auteure met en scène et en action, prend en main son avenir, évolue et combat un monde aux traditions et modes de gouvernance révolus. J’aurais aimé peser les contours comme le plein de la réponse que Noir de Lune apporte à la question capitale posée par le thème du Prix. Et donc, lire à quel point Estelle Tolliac s’est habilement appuyée sur notre monde contemporain pour construire une carte imaginaire qui permet autant de s’évader que de réfléchir.


Les indices ne sont cependant pas équivoques : le pouvoir des femmes, ancestral, un peuple sanguinaire et aveugle, une future reine prometteuse, qui ne peut pourtant pas parler… Le rythme du roman, l’imaginaire qu’il propose et la réalité qu’il décrit – dénonce ? –, son intrigue, la force et la passion qui en transpirent m’ont happée.


En 2020, je n’ai pas pu lire beaucoup. Ces quelque 350 pages compulsées en moins d’une semaine m’ont remise en selle. Et, j’ai une garantie : si d’aventure, ma capacité et mes envies de lecture se ralentissent à nouveau, le tome 2, qui semble déjà être écrit et programmé, saura y remédier !


Le tip : si vous aimez la fantasy et que vous avez envie d’une lecture entraînante, Noir de Lune vous attend !


L’itinéraire : Estelle Tolliac, Noir de Lune, Éditions Les Nouveaux auteurs (Éditions Prisma), 2020. 368 pages.


Le guide : Merci à Estelle Tolliac de m’avoir proposé cette lecture !


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