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L’authentique Pearline Portious, Kei Miller


Photo : L'authentique Pearline Portious, Kei Miller

Page 201 sur 314. Je n’ai pas fini L’authentique Pearline Portious.

J’approche néanmoins doucement de la fin. Avec hâte mais sans impatience. Le livre de Kei Miller est mystérieux sans être sombre. Rempli de vie(s). Rempli de voix.

Au pays de : « Ecoutez l’histoire d’une femme puissante… Adamine Bustamante vous dira peut-être qu’elle est née en Jamaïque dans une léproserie où sa mère d’un jour, Pearline Portious, tricotait des bandages multicolores parce que c’était plus beau. Où Miss Lily lui faisait la classe en lisant et relisant Jane Eyre. Où Maman Lazare, vénérable gardienne des lieux, repoussa l’heure de sa mort jusqu’à ses cent-cinq ans ».

Ecoutez l’histoire…

L’histoire

Shhhhh. Ecoutez l’histoire, c’est écouter le vent, c’est le suivre, sans s’arrêter.

Ecoutez les mots, amis. Dépassez les obstacles de la langue. Le vent nous mène au coeur de la Jamaïque. Au coeur de la parole, racontée.

« Mais faut grand don pour entendre une histoire ; pour préparer ses oreilles à ce qui ressemble presque à du silence. »

Deux voix, deux souffles se répondent, s’interrogent, s’alpaguent. Quelle est l’histoire et qui la raconte ? Relatée, est-elle vraie ? Adamine est là pour surveiller le narrateur, le reprendre ce Gratte-Papyé, comme elle reprend le fil de sa vie, pour nous. Son histoire.

Son histoire et sa parole, sa voix et ses mots. J’aime à avoir à changer ma lecture. Celle qui se passe dans ma tête, le ton, les voix, le dialecte. Comprendre les mots écrits autrement. Voir autrement les mots.

Photo : L'authentique Pearline Portious, Kei Miller

La subtilité

« Toute chose-là que l’homme blanc accepte dans son coeur, c’est chose qu’est sensée dans le monde mais ce que femme noire accepte dans son coeur, c’est bêtise qui vaut pas ti-centime. »

Shhhhh. Voyagez dans le monde des croyances et des crieuses de Vérité.

Kei Miller donne accès à un tout autre monde, grave et plein de couleurs, parfois moderne, parfois ancien. Jamais vulgaire, toujours subtil. Il sait nous garder éveillés, maintenir notre attention, et nous force à réfléchir. Changer de corps, regarder plus loin, comprendre mieux.

Je ne peux pas être ici, je ne peux qu’être ailleurs. Le voyage n’est pas une option, il est une nécessité.

La phrase : « Ses mots tombent lentement, comme s’il veut que je les attrape tous. »

Le tip : Suivez le vent.

L’itinéraire : Kei Miller, L’authentique Pearline Portious, Éditions Zulma. 2010. 320p.

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