Pourquoi le lire ?
Tout est dans le titre. J’arrête de râler est un livre dont la promesse est claire : vous faire arrêter de râler en 21 jours. C’est un livre-exercice qui semble être dédié aux lecteurs friands de méthodes à suivre. Ne vous y trompez pas cependant : livre-exercice, J’arrête de râler n’est pas un livre-challenge, si quelques méthodes sont distillées, aucun « programme » n’est proposé.
Christine Lewicki raconte sa propre expérience du pari qu’elle relève et tente d’éclairer sur l’intérêt, les implications, et la difficulté que constitue le défi d’arrêter de râler.
On en apprend des choses ?
Dans les deux premières parties de son livre, l’auteure fait un état des lieux des « râleries » : pourquoi râle-t-on, quelles sont les conséquences de ces râleries, que traduisent-elles finalement ? Quels sont les apprentissages à retirer ? Concrètement, que faire pour arrêter de râler ?
Christine Lewicki s’appuie de manière pertinente et censée sur de nombreux livres et études de référence publiés à ce sujet ; arguments d’autorité ensuite validés par des témoignages issus de son blog homonyme. Si les uns apportent de la valeur, les autres n’apportent que de la matière. Vous pourrez les passer aisément, tout comme les illustrations reprenant les propos de l’auteure.
Ce n’est que bien plus tard que Christine Lewicki propose aux lecteurs de la suivre dans son challenge. C’est là que le bât semble blesser : les apprentissages qu’elle engrange lors de la réalisation de son pari ne constituent malheureusement qu’une redite des intérêts, implications et difficultés déjà mis en exergue dans les chapitres précédents. En inversant certaines parties, l’évolution des propos de l’auteure aurait sans doute été plus cohérente. Ainsi, proposer une définition du « verbe star » - ce qu’il recouvre, ce qu’il exclut - aurait peut-être été plus judicieux en introduction de l’ouvrage ; expliquer le challenge avant d’en tirer des apprentissages aurait probablement été plus logique.
Que comprendre ?
Les répétitions permettent aux lecteurs de bien intégrer les outils et petits exercices que l’auteure propose. Et certaines parties sont l’occasion de rappeler des évidences bien souvent oubliées : râler est une habitude - parfois sociale, moins râler équivaut donc à combattre ses propres automatismes ; râler instille de la négativité dans notre vie et celle de nos proches, moins râler, c’est s’alléger et accorder la place qui leur est due au calme et à la sérénité ; râler revient à se positionner en victime de sa propre vie, or « il n’y a pas de victime heureuse »…
L’auteure balaie tour à tour des thèmes dignes d’intérêt, à approfondir en soi : la reprogrammation, le lâcher-prise, vivre dans le présent, la communication non violente en sont des exemples.
J’arrête de râler est un livre sans prétention. Ni livre-méthode ni livre-challenge, Christine Lewicki a créé un livre-témoignage proposant de voir la vie du bon côté, et permettant de rappeler l’essentiel : le bonheur ne se trouve pas, il se travaille.
Garder en mémoire : « Râler est une attitude […] »
L’itinéraire : Christine Lewicki, J’arrête de râler, Éditions Pocket (Première édition : Eyrolles), 2011. 224 pages.
Le guide : La box littéraire Kube