Pourquoi le lire ?
Les premières pages peuvent sans doute faire lever les yeux au ciel, soupirer et se demander quel est ce roman pavé de clichés. Quelques chapitres plus loin, le chemin vers lequel Laurent Gounelle souhaite attirer ses lecteurs est clair, s’il ne l’était pas à la lecture du titre… Il pourra paraître trop évident à certains, mais c’est justement dans cette absence de subtilité que Le jour où j’ai appris à vivre trouve son intérêt. Car il n’a pas vocation à être subtil.
Le jour où j’ai appris à vivre est un roman de développement personnel. Laurent Gounelle utilise la fiction pour transmettre un message positif, et tenter d’apprendre à chacun comment apprendre à l’être. L’objectif final de l’auteur, le message de fond et la progression des personnages sont attendus, mais il n’est pas déplaisant de se laisser porter par une histoire banale, certes, mais au service d’un propos.
Et c’est parce que le roman de Laurent Gounelle ne demande aucun effort que chaque lecteur pourra se concentrer sur le « fond », apprendre, comprendre et s’interroger sur ses propres actions.
On en apprend des choses ?
« Plus tu vas obtenir des plaisirs en provenance de l’extérieur, plus tu vas conditionner ton cerveau à se tourner vers l’extérieur pour y chercher des sources de satisfaction. »
Si l’histoire est un prétexte et que l’intrigue n’est pas particulièrement originale (le personnage principal apprend qu’il « va mourir » et remet en question la manière dont il vit), Laurent Gounelle distille plus ou moins explicitement et avec une certaine habileté des messages positifs et philosophiques, s’appuyant sur une myriade d’éléments, de recherches scientifiques, d’anecdotes religieuses, etc. La nature est un des thèmes centraux. Souvent oubliée, pourtant à l’origine de tout, Laurent Gounelle lui confère une place de choix, à raison.
Que comprendre ?
« Plus tu courras après tes désirs, moins tu seras satisfait. »
L’auteur n’a sans doute pas l’ambition de traiter en profondeur les concepts et thèmes philosophiques et spirituels qu’il aborde, il a en tout cas celle de rappeler avec bon sens que c’est en s’acceptant qu’on peut accepter l’autre, que l’homme est nature, et que, comme les arbres, les feuilles, les oiseaux, les hommes sont tous connectés entre eux.
À garder en mémoire : « La nature nous rend ce que la société nous a confisqué. […] Nous sommes des êtres complets et la nature nous amène à le ressentir profondément, alors que la société crée en nous le manque. Elle sait nous faire croire et nous faire ressentir qu’il nous manque quelque chose pour être heureux. […] Elle ne cesse de nous faire croire que nous sommes incomplets. »
L’itinéraire : Laurent Gounelle, Le jour où j’ai appris à vivre, Éditions Pocket (Ed. Kero, 2014). 288 pages.