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Ma très grande mélancolie arabe, Lamia Ziadé


Photo du livre "Ma très grande mélancolie arabe" de Lamia Ziadé (1)

Pourquoi le lire ?

« Dans ce livre, il y a des ruines et des martyrs, des vestiges, des temples, des sanctuaires, des portiques, il y a des tombes, des cercueils, des mausolées, des cimetières, des épitaphes. […] » Il y a des dessins et des textes, des histoires de l’Histoire du monde arabe qui se suivent parfois, se ressemblent, bien trop souvent.

Ma très grande mélancolie arabe est une médiathèque d’espoirs déçus, de vies brisées. Et c’est une route pleine d’obstacles menant au Proche-Orient qui est proposée par Lamia Ziadé, franco-libanaise.

On en apprend des choses ?

L’esprit de synthèse, les voyages de l’auteure et la grande bibliographie sur laquelle elle s’appuie permettent définitivement d’apprendre, à défaut de toujours comprendre, une large partie de l’histoire du monde arabe contemporain, de l’Égypte au Liban, d’Irak à Israël.

Ce qui mérite par ailleurs d’être relevé, c’est évidemment le point de vue — subjectif, comme l’auteure le rappelle — d’une Occidentale — non historienne — née du côté du soleil. Le point de vue des populations opprimées, en guerre, qui semblent souvent avoir le droit d’écouter ce que les Occidentaux ont à dire de leur propre vie.

Lamia Ziadé sait ce qui se dit, et ce qui se vit. C’est à ce contraste souvent aveuglant qu’elle décide de donner de la voix.

Photo du livre "Ma très grande mélancolie arabe" de Lamia Ziadé (2)

Que comprendre ?

Du recensement des morts aux portraits de femmes kamikazes, chrétiennes ou musulmanes, des descriptions de cimetières aux biographies des hommes qui ont marqué leur pays, toute Ma très grande mélancolie arabe converge vers une tristesse sourde et profonde.

La couleur vive des dessins se confronte souvent à l’horreur de ce qu’ils désignent ou des textes qui les accompagnent, reflets des paradoxes et contradictions d’un Proche-Orient dont la richesse n’a désormais d’égal que sa destruction.

Les yeux grands ouverts d’étonnement et de stupéfaction devant la liberté de ton et l’atrocité de certains dessins, il s’agira sans doute de savoir, avant de comprendre, et de préparer un terrain fertile à nos prochaines réflexions.

L’itinéraire : Lamia Ziadé, Ma très grande mélancolie arabe, P.O.L, 2017, 415 pages.

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