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Eremia, Zinaïda Polimenova


Photo du livre Eremia de Zinaïda Polimenova (1)

​Au pays de : « 1861. Les premiers mouvements nationalistes contre la domination ottomane ébranlent les Balkans. Stoyan, 25 ans, se jette avec la fougue de la jeunesse dans la lutte révolutionnaire. Arrêté, il est condamné et déporté dans la prison la plus terrible de l’empire : Diyarbakir. Il parvient pourtant à s’en échapper… »

Comme Stoyan, je crains qu’il faille se jeter avec fougue dans Eremia. Non pas parce qu’il s’agirait de prendre plaisir dans le récit lourd et dur d’un homme errant, en lutte et à la recherche de son pays, mais parce qu’Eremia est une découverte de la liberté de l’écriture, en mots, en images, en couleurs et en choix.

Lire

Au commencement, il y a tout un univers. J’ai lu Eremia, mais n’ai rien écrit. Aucune note.

Je n’ai pas eu

le temps.

Le temps d’Eremia est le temps de la lecture. Plongez dans la poésie qui accompagne Stoyan sur la route. Vous serez

seul.e.

Vous aurez froid. Vous aurez chaud. Vous sauverez une femme. Vous chercherez les routes et trouverez les vôtres au hasard d’une librairie, d’une cellule, d’une mansarde dans les combles. Vous lirez les odeurs, les paysages, les mots échangés. Vous découvrirez la mer. Vous lirez vos pas, ses pas, vous lirez ses espoirs, vos espoirs, ses luttes les vôtres.

Le temps s’étire, s’étiole, disparait. Une nuit ? Un jour ? Des mois ? Des années ? Il parait que…. mais rien n’y parait.

Photo du livre Eremia de Zinaïda Polimenova (2)

Voir

Lire Eremia, c’est voir.

C’est décupler ses sens parce qu’il ne s’agit pas que de mots et de lignes. Eremia est un poème libre. Il est d’ailleurs vu par Yann Bagot. L’artiste pose ses monotypes en bleu et blanc et accompagne le récit de formes. Formes de l’histoire ? Des émotions ? De ce qu’il se crée à la lecture des mots ou de ce qu’on voit sur les chemins ottomans ? Libre à vous. Car libre est Eremia.

Les mots se volent. Se posent, parfois. Zinaïda Polimenova, Yann Bagot et les éditions du Chemin de fer rappellent que l’écriture se crée, se vit, se voit, se sent, se visite, se dessine, se renouvelle toujours.

L’auteur.e est libre. L’écriture est liberté.

La phrase : « Le temps est une question de sens »

Le tip : Comme les numéros de pages, soyez entre parenthèses. Bon voyage !

L’itinéraire : Zinaïda Polimenova (vu par Yann Bagot), Eremia, Les éditions du Chemin de fer, 2017. 134 pages.

Photo du livre Eremia de Zinaïda Polimenova (3)

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