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L'arabe du futur 2, Riad Sattouf


Photo : L'arabe du futur 2, Riad Sattouf

Par curiosité, par intérêt, et aussi parce que je n’ai jamais aimé ne « pas finir », je m’étais promis de lire le tome 2 de L’arabe du futur. Le premier tome m’avait plu, émerveillée même. Grâce à lui, je découvrais à la fois l’univers des romans graphiques et l’univers du petit Riad. Son témoignage et ses apprentissages.

Retour au pays de : « Ce livre raconte l’histoire vraie d’un écolier blond dans la Syrie d’Hafez Al-Assad ».

La fluidité

Je me replonge confiante dans ces pages et ces graphismes que je connais désormais.

Je n’ai pas peur, et sais - depuis le premier tome - apprivoiser les mécanismes de ce roman aux multiples lectures : les images, les bulles, les textes. Tout y vit et je m’y sens à l’aise.

Je reprends le fil de l’histoire, et retrouve la fluidité de ma lecture. Je découvre surtout un sentiment que je ne connais pas encore dans l’univers de l’édition : le confort lié au caractère sériel. Rien n’est inconnu et c’est agréable. Je suis à nouveau les pérégrinations de Riad, tête blonde et yeux grands ouverts dans un chez lui un peu ailleurs.

Comme avec le tome 1, Riad Sattouf nous en apprend encore, toute en délicatesse grâce à ses anecdotes d’enfant, sur l’éducation en Syrie, sur les femmes, leur rôle et leur place. Leur condition.

Photo : L'arabe du futur 2, Riad Sattouf

Les questionnements

Une nouveauté m’est apparue cependant : alors que j’ai abordé le tome 1, tout aussi naïve que le personnage principal - je ne connaissais rien au monde qu’il découvrait, j’étais avide de connaître son histoire et celle des pays qu’il traverse - le tome 2 semble provoquer en moi beaucoup plus de questionnements.

De prime abord, le deuxième tome de L’arabe du futur m’a semblé moins extraordinaire.

Il est pourtant plus profond. Nous entrons dans le vif du sujet. Le caractère extra ordinaire de l’exil disparait et laisse place à la vie. Le quotidien est porteur de plus d’interrogations. Le décor est posé, et ensuite ?

Les réflexions sur l’intégration de chaque membre de la famille se font plus prégnantes. Evidemment l’enfant, qui, parce qu’il est blond, est considéré juif. Mais la mère bretonne ? Et plus subtil encore : qu’en est-il de l’intégration du père qui pourtant est chez lui ?

Comment être soi, s’adapter et se réadapter à un environnement aimé et familier qu’on ne connait pourtant plus si bien ? Comment retrouver sa place face au mythe du pays ? Comment alors trouver la force de le démythifier ? Comment faire naître l’arabe du futur ?

A suivre ?

La phrase : « France ? C'est où ? C'est près d'Alep ? »

Le tip : Un tome 3 est prévu.

L’itinéraire : Riad Sattouf, L’arabe du futur 2, Allary Éditions, 2016, 160 p.

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