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Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir


Photo : Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir

Qu’attendre d’un voyage en Islande, terre de laves où rien ne pousse ? Beaucoup plus que prévu. Comme ses fleurs qui, malgré l’inhospitalité du sol réussissent l’exploit d’émerger, Rosa Candida est une vraie surprise, une pépite de douceur.

Au pays de : « En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljotur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile »

Le voyage

Cette semaine, je suis partie en voyage. Je n’y connaissais rien. Je suis partie à l’aveuglette en Islande, et sur « le continent ». À la rencontre d’un homme, de ses fleurs et de son jardin.

J’ai découvert les questionnements d’un nouveau père. Comment être le père d’un enfant sans être le mari d’une femme ? Comment se redécouvrir à vingt-deux ans, nouveau rôle et « nouveau corps ».

J’ai découvert un moine cinéphile, pour qui chaque réponse se trouve dans des films, ou dans la Bible, au choix.

J’ai aussi découvert qu’une histoire d’amour pouvait s’écrire à rebours… Qu’elle peut être atypique et saine.

L’écriture d’Audur Ava Olafsdottir est fluide, presque trop. Mes débuts s’apparentent à un long voyage en autocar : seule, je regarde le paysage, me laisse porter. Je ne sais pas où je vais, mais c’est plaisant. Sans question, je laisse l’histoire s’écrire. Ni impatiente, ni ennuyée, j’ai confiance.

Photo : Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir

La douceur

Peut-être est-ce dû à l’incroyable douceur qui émane du roman. Pas mièvre pour autant, cette douceur n’est que la suite inévitable d’une tristesse violente, inattendue, impérissable dont la guérison ne peut s’opérer que dans la renaissance.

En recréant la plus belle roseraie du monde, le personnage princip

al se reconstruit, renait, comme ses roses. Il s’adapte à son nouvel environnement pour finalement l’apprivoiser et se découvrir, nouveau.

Ce livre est beau. L’écriture est vraie, presque enfantine, Arnljotur est attendrissant. Et en quelques lignes, il m’a même fait pleurer. Je pourrais encore beaucoup en dire, sur la relation père-fils, mère-fils. Sur la relation père-fille. Sur les plantes et l’expatriation.

Il y a un peu de mystique dans Rosa Candida. Délicat, ce roman n’est pas banal. Il faut le lire.

La phrase : « Quand tout est fini, il reste toujours quelque chose ; c’est comme les préparatifs de Noël […] »

Le tip : Si comme moi, vous ne savez pas cuisiner, vous pourriez apprendre, au détour du roman, deux ou trois recettes…

L’itinéraire : Audur Ava Olafsdottir, Rosa Candida, Éditions Zulma, 2015 (traduction française), 287 p.

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