top of page
  • Photo du rédacteurStarting Books

Le sommeil le plus doux, Anne Goscinny


Photo : Le sommeil le plus doux, Anne Goscinny

J’ai lu un livre aujourd’hui. Aujourd’hui était hier, ou avant, je ne sais plus. En vérité, c’était déjà il y a quelques semaines, mais dès les premières pages j’ai su que je n’en parlerai pas tout de suite. Pas encore.

Je l’ai passé sous silence. Je l’ai ouvert, lu et refermé. Et j’ai attendu.

Il est des livres dont le moment pour les découvrir se fait attendre. Parfois, c’est le moment d’en parler qui attend, suspendu.

Au pays de : « C’est à Noël, sous le soleil d’hiver, qu’Anne Goscinny réunit une mère et sa fille, pour un dernier voyage ».

La simplicité

Peut-être que le sujet était trop difficile. Pourtant simple, sans fioritures, presque abrupt, comme il doit être. Poignant mais évident. De cette évidence dont on ne veut pas. Je n’en voulais pas.

Pourtant Le sommeil le plus doux est un joli livre. Timide et délicat. De ces livres que l’on peut lire en une matinée. Et dont la matinée suffit à se dire, j’en parlerai, mais pas maintenant.

Pas maintenant parce que ce livre est une porte, à demi ouverte, à demi close. Un livre que l’on ose à peine ouvrir de peur de l’abimer et de laisser une trace de notre présence.

Qu’il reste intact. Non-corné, non-visité. Non vécu.

Photo : Le sommeil le plus doux, Anne Goscinny

L’histoire

Mais l’histoire est là, et que décide-t-on de vivre ?

Le sommeil le plus doux est un cercle, un cycle. De la vie à la mort, de la mort à la vie.

Il est une parenthèse, que l’on ouvre les larmes aux yeux, que l’on ferme apaisé, les yeux gonflés.

Le sommeil le plus doux est une histoire, une simple histoire. Ce n’est pas un cri. C’est un passage, un moment. Un témoin.

Il y a plus dans ce livre que l’histoire résumée. C’est une histoire fille-mère. C’est aussi une histoire de famille, de filiation. Une histoire dans l’histoire. Ou peut-être est-ce une histoire sur l’histoire.

Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais presque préféré qu’Anne Goscinny n’en garde qu’une, d’histoire. Mais alors, sans doute, la poésie de la vie aurait été incomplète.

La phrase : « […] je mets des mots sur mes larmes »

Le tip : Je n’en voulais pas, de ce Gabriel du 2e chapitre. Pourtant, vous comprendrez, comme moi, qu’il est indispensable.

L’itinéraire : Anne Goscinny, Le sommeil le plus doux, Éditions Grasset, 2016. 144p.

0 commentaire

Posts récents

Voir tout
   Abonnez-vous pour recevoir chaque chronique dans votre boite email !   

Merci de votre abonnement !

bottom of page